La stabilité de la correction de l’infraclusion est difficile : croissance résiduelle verticale qui s’exprime en fin d’adolescence, dysfonctions, voire persistance des parafonctions. Sachant que l’infraclusion peut être liée à un excès vertical antérieur, à une insuffisance ramale postérieure ou bien les deux, le problème de la stabilité est à mettre en perspective avec sa difficulté de traitement (comme l’atteste ce double volume de l’orthodontiste consacré à la malocclusion).
Le traitement « gold standard » de l’infraclusion antérieure modérée à sévère est le protocole ortho-chirurgical. Néanmoins, de nombreux articles rapportent des résultats intéressants pendant le traitement actif avec des ancrages osseux par minivis ou miniplaques sur des cas de sévérité légère à modérée permettant une ingression molaire variant de 1,8 à 5 mm. Il existe cependant une récidive partielle allant jusqu’à un tiers des corrections initialement obtenues [1-3]. La surcorrection est donc conseillée.
De récentes publications proposent d’utiliser des ancrages osseux pour maintenir la correction obtenue à l’issue du traitement orthodontique actif, voire pour accompagner la croissance résiduelle [4].
Ancrages osseux
Des ancrages osseux sont installés en période de contention ou mettent à profit les minivis ou miniplaques qui avaient été mises en place pendant le traitement actif.
Deux possibilités sont déclinées selon l’étiologie et la localisation de la dysmorphose et l’effet attendu (égression antérieure ou ingression postérieure) : mise en place de minivis antérieures placées au tiers radiculaire entre incisives latérales et canines maxillaires et mandibulaires servant de support d’élastiques verticaux. Il s’agit là de l’évolution d’une proposition initiale de Sheridan [5] : utiliser des élastiques verticaux antérieurs en port nocturne reliant des boutons collés en palatin et en lingual…